La prochaine étape dans la consommation d’objets technologiques ce n’est pas de meilleurs smartphones ou l’électroménager, c’est vous. Même si nous ne sommes pas des robots, notre corps est une mine d’information quantifiable et analysable à laquelle nous sommes de plus en plus à l’écoute. Cette tendance d’analyse de ses propres données a pour nom de quantified-self. Ce comportement regroupe les outils, les principes et les méthodes permettant à chacun de mesurer ses données personnelles, de les analyser et de les partager. Tout cela peut se faire soit au travers d’applications mobiles, soit avec des objets connectés.

Les propositions de l’ordre des médecins

C’est dans l’utilisation de ces outils que CNOM (Conseil National de l’Ordre des Médecins) de rendu au début du mois un livre blanc d’une trentaine de pages ayant pour sujet : Santé Connectée, de la e-santé à la santé connectée. « Les médecins, comme l’ensemble des professionnels de santé, ne peuvent ignorer ce monde émergent ni vouloir s’en tenir à distance. De la même manière que le CNOM les avait invités à s’approprier les outils du web santé, il les engage aujourd’hui à accompagner le déploiement du « monde numérique » appliqué à la santé et à en adopter eux-mêmes les aspects utiles et bénéfiques dans leurs pratiques médicales », déclare le CNOM pour justifier l’élaboration du document.
L’Ordre des Médecins en profite pour faire 6 propositions pour encadrer les objets de santé connectée :

  • Définir le bon usage de la santé mobile au service de la relation patients-médecins ;
  • Promouvoir une régulation adaptée, graduée et européenne ;
  • Poursuivre l’évaluation scientifique ;
  • Veiller à un usage éthique des technologies de santé connectée ;
  • Développer la littératie numérique ;
  • Engager une stratégie nationale de e-santé.

L’exemple avec Axa

Depuis Juin, la formule e-Modulango de l’assureur Axa permet à ses clients de s’équiper d’un bracelet pulse. Un tournant majeur que prend l’assureur en offrant aux personnes équipées des réductions et chèques cadeaux lorsqu’il parcourt un certain nombre de pas par jour.
En plus d’être innovante l’idée peu sembler intéressante, mais Axa fait un pas de plus vers le big data. Même si les données récoltées resteront anonymes, le CNOM aurait pour ce genre de cas un rôle clé pour réguler ces initiatives. Il ne faut surtout pas les brider, mais comme il est dit dans le livre blanc, les encadrer.

À suivre 🙂