La réalité de nos entreprises semble un peu loin des promesses de simplicité / élasticité / orchestration/ pay-per-use du cloud.

Malgré des prévisions plus qu’enthousiastes, ce « tsunami technologique » parcours, en fait, comme toutes les innovations, les phases du Gartner Hype Cycle et ne déferle que progressivement sur leur IT. Pourtant, il ne fait de doute pour personne que ces technologies (fortement boostées par le mobile) peuvent révolutionner notre manière de consommer ces infrastructures et applications.

Alors pourquoi, malgré l’offre pléthorique des éditeurs et constructeurs proposant des clouds privés, public ou hybrides, voit-on des entreprises encore dubitatives?

La réponse est à la fois plus simple et plus complexe qu’il n’y paraît, on peut identifier 3 raisons principales :

  1. La sécurité et la localisation des données, qui, même si des solutions existent, restent les meilleurs moyens de tuer dans l’oeuf un projet cloud,
  2. Les équipes de la DSI et notamment les acteurs de l’infrastructure qui voient leur rôle évoluer sans en appréhender l’impact,
  3. Des business plans qui ne montrent pas toujours des gains significatifs, en tout cas rien de disruptif.

Pourtant, tous ces points ont déjà été abordés lors de la mise en œuvre d’outsourcings et ils ont trouvé réponse…

Revenons quelques secondes à l’origine du sujet : la promesse du cloud est l’élasticité en fonction des besoins, le paiement à l’usage, la rapidité de mise en œuvre,… tout ce dont rêvent nos entreprises qui cherchent à variabiliser leur coûts et à être très agiles à la fois dans leur réponse au clients mais aussi dans leurs go-to-market.
Un chef de projet d’une entreprise du CAC40 me confiait récemment : « Avant, on avait une infra physique. Quand on avait besoin d’un serveur, il y avait un formulaire de demande et la machine était disponible sous 4 mois. Maintenant notre production est passée en full-cloud, quand on a besoin d’une machine, on fait une demande, et on obtient une VM en … 3 mois et demi … ». Aïe !
Voilà pourquoi, ces technologies et leurs promesses pataugent dans des business plans hasardeux : le vrai sujet est en amont, dans la manière de travailler. De la même manière, il ne faut pas chercher quelques points de réduction des coûts de production, mais utiliser intelligemment les apports pour le business.
Le sujet est donc tout sauf technologique, il s’agit de trouver les points d’assouplissement et d’industrialisation des processes de l’entreprise pour maximiser les leviers de gain.

Demandez à n’importe quelle entreprise combien elle valorise une diminution du go-to-market face à ses concurrents et vous verrez que votre business plan cloud reprend vite des couleurs !